Histoire du Maine Coon
L'histoire du Maine Coon
Le raton laveur
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Pour certains, le Maine Coon serait issu des amours d'un chat sauvage des forêts de l'état du Maine (USA) avec un raton laveur (raccoon) d'où son nom. Une légende alimentée par la robe, le poil et la queue du coon. Hypothèse des plus fantaisistes, une telle union est génétiquement et biologiquement impossible. C'est cette légende qui lui donne son nom : maine pour l'état dont il est originaire, et coon issu du raton laveur.
Les vikings
C'est probablement là que les marins malouins qui, avant Christophe Colomb, fréquentaient ces parages en quête de morues, ont récupéré des Maine Coons, d'où le chat de Jean-Francois Garneray dans le portrait de son fils Ambroise-Louis « peintre et marin ». Basques et Malouins étaient établis à Plaisance, sur la côte sud-est de Terre Neuve vers 1660.
Une légende romanesque : Marie-Antoinette
Cette légende se retrouve dans le livre « Maine State », avec l’histoire de Rosalind Clough.
Une hypothèse laisse à penser que Marie-Antoinette, en 1793, aurait confié ses chats au capitaine Clough, dans l'optique de les retrouver en Nouvelle Angleterre. Malheureusement, les chats se seraient échappés et accouplés avec des chats locaux donnant naissance au Maine coon.
La légende raconte que le coon descend donc de six chats Angoras ayant appartenu à Marie-Antoinette, amené de France par le capitaine Clough dans son bateau « The Sally ». Ce dernier, fervent défenseur de la couronne française aurait eu pour mission d'enlever la reine aux geôliers de la révolution pour la sauver de l'échafaud. Elle aurait dû être emmenée dans la ville de Wiscasset à Edgecomb dans l’état du Maine.
L'existence de ce personnage est attestée par de nombreux écrits mais Marie Antoinette n'aurait pas voulu abandonner ses enfants. Et ses chats ? Selon la légende, ils auraient connu un sort plus heureux, embarquant dans le bateau du dit capitaine avec des meubles et divers objets appartenant à la Reine. Ils seraient parvenus "à bon port" sur les terres du "Nouveau Monde". Le Maine Coon serait donc le descendant de ces royaux félins et des chats roturiers de la côte Est des Etats-Unis...
Dans le livre « The Maine Coon Cats », l’auteur Liza Gardner Walsh se demande si ce tableau ne représente pas Rosalind Clough avec un chaton Maine Coon. Pourquoi pas ? Cela serait si romanesque…
On raconte également que Marie-Antoinette, toujours elle, aurait offert des Angoras blancs à Axel de Fersen lors de son voyage en Amérique et que des derniers auraient été pour quelque chose dans l'apparition de cette race.
Cette légende est elle aussi, hélas, mise à mal par le fait que le portrait d’Ambroise-Louis Garneray (1783-1857), peint par son père vers 1793, le montre en possession d’un Maine Coon déjà parfaitement typé.
La vérité... ou l’hypothèse la plus probable
Imaginons-nous dans l’état du Maine il y a plus de 2 siècles. C’est une région côtière aux forts échanges maritimes. Les bateaux de l’époque était souvent porteurs de chats : ils apportaient chance et éradiquaient rats et souris. Lorsque ces bateaux restaient au port pour réparations, certains de ces chats ont dû s’échapper et s’accoupler avec les chats locaux. On retrouve également la légende du Captain Coon ou d’un garçon de cabine Coon, féru de chats persans et angoras en vogue à l’époque en Angleterre, il en aurait ramené sur son bateau ; et certaines femelles auraient également débarqué pour se mélanger à la population locale. Les chatons nés de ces portées aurait été si différents que pour les différencier ils auraient été appelé Coon’s cat du nom du capitaine ou du garçon de cabine.
A cette époque les ports du Maine étaient entourés de grandes fermes familiales idéales à l’expansion de ce chat. De plus c’était des régions isolés avec de faible population féline, ce qui a permis au pool génétique de se former. Il faut bien se rendre compte que si les caractéristiques se sont fixées au bout d’un ou deux siècles, cela est dû au fait que ce soit des régions isolées à faible population féline : ce qui a sûrement déclenché la naissance de la race. Sur une zone démographique plus dense en population féline, le pool génétique aurait été trop dilué, ce qui doit être également la cause de l’apparition de la polydactylie. Son adaptation au milieu naturel rigoureux du Maine, sa gentillesse lui a permis de perdurer et se développer.
Les différentes appellation du Maine Coon
Plusieurs noms :, pour les natifs du Maine c’étaient les « Coons cat », pour le reste des Etats-Unis ce sont les « Maine cats », et parfois on peut lire les « Maine shags » (poilus du Maine) ou les « Snugheads » (bonnes bouilles), et aussi et dans le désordre : « the Yankee cat », « American Longhair », et « Snowshoe cat ».
Les premiers coons
La première mention littéraire du maine coon se fait en 1861 c’est « Captain Jenks of the Horse Marines » ayant appartenu à la famille Pierce. Madame Pierce en fait état dans le chapitre consacré aux Maine cats dans le livre « The Book of the cat » de Frances Simpson en 1903. Elle posséda de nombreux spécimens dont elle parle. Elle remarqua le fait que plus on se rapproche des côtes du Maine, plus on trouvait de coon à poil longs. Elle y fait également allusion à la « soi disante fragilité » de la race qui aurait eut de nombreux décès dû à des vers. Elle cite en exemple Léo né en 1884 et décédé en 1901, et que de nombreux chats vivaient jusqu’ à 17 ans.
Dans les années 1860, les fermiers du Maine parlait de leurs chats et d’un concours local qu’il réalisait à Skowhegan.
Mais c’est en 1895, lors de l’exposition au Madison Square Garden que la race connaît un succès incroyable. 12 chats sont présentés, Cosey une femelle brown tabby y fait sensation. Et remporte la médaille d’argent. Vous trouverez sur ce merveilleux site l’histoire de Cosey et voir sa médaille d’argent.
http://www.cat-o-pedia.org/cosey.html
Les 3 dernières années du XIX ème ce sera « King Max » qui domine les concours de Boston.
Le dernier Maine cat à être jugé le sera en 1911, jugé trop « terroir » la race tombera dans l’oubli à la faveur des persans.
Au début des années 50, il y eu la création d'un club régional pour éviter que la race tombe dans l'oubli et un premier standard fut même couché sur papier en 1956 par le Dr.Rachel Salisbury, juge félin (et également éleveuse de Persans).Bien qu'armées de passion et d'énergie, les deux fondatrices, Alta Smith et Ruby Dyer, durent renoncer en 1963, ne trouvant personne pour reprendre le flambeau ...
En août 1968, des éleveurs de la première heure (Tati-Tan, Norwynde, Whittemore) créent la MCBFA (Maine Coon Breeders and Fanciers Association) avec pour objectif la reconnaissance de la race dans les expositions félines ce qui les amena à s'entendre sur un standard consensuel. Peu à peu cette race fut reconnue par les différentes organisations félines américaines, la dernière ayant été la CFA (Cat Fanciers Association) en 1976.
En France, c'est en 1981 que le premier Maine Coon, "Charly de Silvercoon", un mâle noir et blanc est arrivé. L'association féline du Maine Coon, club de race a été créé en 1987.
En Europe, c'est en 1983 que la FIFE a reconnu le Maine Coon. Au préalable, les tous premiers Maine Coons étaient arrivés en Allemagne et en Suisse (la chatterie Heidi Ho s'y était installée un peu plus de 2 ans dans les années 1970).
Je vous conseille de lire l’article sur les chats fondation et l’outcrossing.
Un Maine Coon du Maine !
Donc le maine coon vient du Maine, comme le prouve son histoire. Et comme la population naturelle n'étant pas strictement homogène, cela suppose que l'on se doit de sélectionner en son sein quelques individus dont on s'emploiera à perpétuer les traits et de s'entendre sur des critères de définition de la race : le standard. Et c'est en cela que les "nouveaux fondations" et les outcross nécessitent du travail car proche de leur origine, chez certains le type n'est pas fixé et parfois on est loin du standard. Il faut du travail et accepter d'avoir des portées avec une pure merveille et le vilain petit canard.
On peut dire aujourd’hui, que malheureusement il y a très peu d’éleveurs de Maine Coon originaire du Maine. Ce qui est fort dommage puisque nous sommes au centre de la race comme le montre cet historique
Sources :
New England Myths and Legends: The True Stories behind History's Mysteries, de Diana Ross McCain
Domestic Cats: Their History, Breeds and Other Facts, de Nancy Robbins
The book of the cat, de Frances Simpson.
http://maine-cooncat.com/rosalind.html
http://maine-cooncat.com/authentc.html
The yankee cat, de Marilis Hornidge
The Maine Coon Cat, de Liza Gardner Walsh
http://www.cat-o-pedia.org/cosey.html
https://sorandomhistoricalsnapshots.com/2016/05/01/james-swan-an-american-in-paris/
https://www.dailymail.co.uk/femail/article-3596371/Now-s-cat-walk-Bizarre-19th-century-images-Crystal-Palace-pet-reveal-felines-went-simple-rat-catchers-upper-classes-favourite-pet.html
Skowhegan Maine - YouTube
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Skowhegan Maine
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https://www.canadianmysteries.ca/sites/vinland/home/indexfr.html
http://mainelyart.com/
https://oldmapsofthe1800s.storenvy.com/products/24488256-casco-bay-portland-maine-and-surroundings-1906-birds-eye-view-aerial-m